Victor Hugo
Auteur
Biographie
Victor Hugo naît au tout début du 19e siècle, en 1802, alors que la France n’a pas encore trouvé son équilibre politique après la Révolution de 1789. En fait, c’est tout ce siècle-là qui sera en perpétuel déséquilibre, incitant les artistes et écrivains à s’engager. Hugo admire énormément le poète Alphonse de Lamartine, qui siège comme député à l’Assemblée nationale de France de 1833 à 1851 et qui y défend la République. Le peintre Eugène Delacroix fréquente Hugo, alors qu’il est le chef de file du mouvement romantique. Création artistique et engagement politique se côtoient étroitement dans la vie de ces hommes. Victor Hugo s’adonne très jeune à l’écriture de romans et de poésie. Il publie d’abord ses poèmes – quatre recueils entre 1822 et 1829 – et des œuvres de fiction qui ont moins de succès. Très attiré par le théâtre, il s’illustre sur la scène avec Hernani (1830) qui provoque une fameuse bataille entre les auteurs classiques et les jeunes romantiques. Sa pièce Le Roi s’amuse (1832) est interdite parce qu’elle critique la monarchie. C’est à la lecture de Lucrèce Borgia (1833) qu’il rencontre Juliette Drouet qui sera sa maîtresse jusqu’à sa mort, une histoire d’amour et de fidélité dont s’inspire Anthéa Sogno pour écrire Victor Hugo, mon amour. Inspirée de la vie de la reine Marie Ire, Marie Tudor est créée en 1833, suivie de Ruy Blas en 1838. Hugo écrit ses grands romans entre 1829 et 1874. L’Histoire et l’amour le fascinent, et ses personnages lui permettent de soutenir des positions sociales très tranchées et très en avance sur son époque. Il dénonce jusqu’à la fin la ségrégation sociale et s’oppose farouchement à la peine de mort. Le Dernier jour d’un condamné (1829) souligne la cruauté, l’injustice et l’inefficacité de ce châtiment. À cause de ses positions politiques, il vivra en exil à Bruxelles, sur l’île de Jersey et enfin à Guernesey pendant 20 ans. Jusqu’à sa mort il reste une figure politique et littéraire incontestée. On estime que deux millions de personnes sont venues lui rendre hommage à son décès et ont suivi le cortège qui menait sa dépouille au Panthéon de Paris, le 31 mai 1885.