
Résumé
Par un matin gris, Gregor, marchand de tissus, n’arrive pas à sortir du lit pour se rendre au travail. C’est que, pendant la nuit, le jeune homme s’est étrangement transformé en immense insecte. Malgré cet avatar auquel il essaie de s’accoutumer, Gregor reste conscient. Il assiste donc aux efforts de communication de sa famille. Mais les trajectoires de ces tentatives, devant les sensibilités de chacun, deviennent de plus en plus évanescentes. Ses parents, sa sœur Greta, son associé et le locataire pourront-ils vivre avec cette soudaine mutation en apparence irrémédiable ? Comment de part et d’autre envisager la nouvelle aube qui se lève sur des jours graves, qui doivent rompre avec leurs règles et leurs habitudes ? Face à l’impossible, devant l’absurde, qui sommes-nous ? Que devenons-nous?
Symbole de l’avant-garde, Franz Kafka, l’un des plus grands auteurs du XXe siècle, est rarement porté à la scène. Sa nouvelle La Métamorphose, publiée il y a 106 ans, confirme la force énigmatique de l’inclassable auteur pragois. Après avoir adapté Pirandello, Kōbō Abe et Jonathan Harnois, le metteur en scène Claude Poissant ressort l’encrier, pour flirter à la fois avec le réalisme magique et l’humour de l’auteur du Procès, mais aussi décalquer le récit sur une fin de grande noirceur et un début de tranquille révolution.
Rencontre du samedi : il y aura une rencontre avec les interprètes et l’équipe de production le samedi 2 octobre après la représentation.
« La métamorphose, adaptation écrite et mise en scène par Claude Poissant, relève du coup de génie. »
– Louis-Philippe Hébert, En toutes lettres
Biographies
Équipe
Assistance à la mise en scène
Marie-Hélène Dufort
Régie
Andrée-Anne Garneau
Scénographie
Pierre-Étienne Locas
Costumes
Marc Senécal
Éclairages
Renaud Pettigrew
Conception sonore
Philippe Brault
Dramaturgie
François-Édouard Bernier
Maquillages
Florence Cornet
Mouvement
Caroline Laurin-Beaucage
Stagiaire
Jérémie St-Cyr
Dans les médias
«Claude Poissant a réussi à capturer l’essence de ce texte célèbre pour mettre en lumière les réactions viles, mais ô combien humaines, de ceux qui entourent l’homme-insecte.
Stéphanie Morin, La Presse
Avec La Métamorphose, on sent que Claude Poissant se fait plaisir mais voilà là un plaisir absolument pas égoïste. Voilà un plaisir partagé, une jouissance universelle pour tous les sens.
Yanik Comeau, Théatralité
Grâce à son jeu impeccable, le comédien (Alex Bergeron) incarne la bestiole tant dans son faciès que dans ses mouvements.
Nancie Boulay, ARP Média
Claude Poissant y a vu une métaphore sur la transformation du monde après une catastrophe, interrogeant notre devenir collectif. Une vue d’une grande finesse.
Raymond Bertin, JEU, revue de théâtre
La scénographie à la fois sobre et hallucinante de Pierre-Étienne Locas permet de tout montrer avec une admirable économie de moyens, tout en offrant un effet déroutant par l’inclinaison du plateau.
Pierre-Alexandre Buisson, Bible Urbaine
Le metteur en scène a certainement réussi le défi de faire sentir la présence de cette bête sans qu’on la voie. Une des forces de cette production est que le public peut imaginer ce répugnant insecte
Emmanuel Martinez, Le Journal de Montréal
Les comédiens et comédiennes ont tous livré d’excellentes performances, avec une mention spéciale à l’interprétation de Gregor par Alex Bergeron. En plus d’un jeu physique impressionnant, ce dernier incarne le métamorphosé à la fois d’une déstabilisante intensité et d’une sensibilité sincère.
Alexi Hachey-Brunet, ATUVU.ca
[...] l’astucieuse disposition scénique crée une formidable atmosphère de huis clos.
Nathalie Lessard, Pieuvre.ca
La Métamorphose est une pièce qui malgré, ou peut-être même à cause de son absurdité, nous tient en haleine jusqu’à la finale et quelle finale
Diane Beaudin, Éklectik Média
[...] cette adaptation de La Métamorphose est réussie et les changements textuels et narratifs renforcent la puissance de l’histoire sans dénaturer le texte de Kafka. Les performances des comédiennes et comédiens sont justes et précises et la touche d’humour ajoutée dans certaines scènes allège agréablement l’atmosphère sans nuire à la progression narrative.
Sophie Ji, Le délit français
S’il « laisse toutes les portes ouvertes » devant cette fable, l’adaptateur y voit un « désir d’affirmation de soi absolu. Que ce soit par rapport à sortir de la famille, sortir de l’enfance. Se défaire de l’emprise des blessures et des morts autour de soi. Gregor fait un choix extrême — sans savoir s’il vient de l’extérieur ou si c’est lui qui l’a provoqué. Mais à partir du moment où il est dedans, il essaie d’y trouver de petites joies. Même imaginant qu’il va bientôt mourir, disparaître, il aura au moins vécu ces petits espoirs qui font en sorte qu’on peut comme être humain, seul, se sortir parfois de ces obligations autour de soi, qui sont collectives parfois, mais pas toujours satisfaisantes. » Une sorte d’illustration de résilience, donc.
Marie Labrecque, Le Devoir
Dans la pièce, chacun doit adapter son vécu par rapport à la différence. On veut tous comprendre et accepter toutes les formes de différences, mais la peur du changement fait que certains y vont à petits pas.
Claude Poissant en entrevue avec Samuel Pradier, Le Journal de Montréal
Par ses multiples interprétations et l’universalité du propos de Kafka, La métamorphose « peut s’immiscer de façon intime dans chaque spectateur, estime Claude Poissant. Ce spectacle possède une signification plus vaste que la seule métaphore du Québec qui se retrouve à une période charnière de son histoire. » Ce n’est pas pour rien que le décor (signé Pierre-Étienne Locas) est asymétrique, dit-il : les spectateurs ne vivront pas la même expérience s’ils sont assis côté cour ou côté jardin… « Chacun aura son moment de solitude avec cette version du texte de Kafka.
Stéphanie Morin, La Presse
Espace Prof
Que ce soit pour la sortie d’un groupe d’élèves ou la sortie d’un niveau complet, le Théâtre peut recevoir jusqu’à 800 spectateurs par représentation, sauf dans de rares exceptions.