À CAUSE DU SOLEIL

À CAUSE DU SOLEIL d’Evelyne de la Chenelière
ouvre la saison 2022-2023 du Théâtre Denise-Pelletier

Montréal, 22 juin 2022 – Dès le 21 septembre prochain, le Théâtre Denise-Pelletier ouvre sa 59^e saison dans la grande salle avec À CAUSE DU SOLEIL d’Evelyne de la Chenelière, une pièce librement inspirée de L’Étranger, œuvre qui célèbre ses 80 ans cette année, de La Chute et des autres écrits d’Albert Camus. Gagnante du prix Marcel-Dubé en 2020 et finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2019, Evelyne de la Chenelière (Henri et Margaux, Une vie pour deux, Des fraises en janvier, La vie utile et Bashir Lazhar) y évoque avec force et densité les thèmes brûlants que sont la conscience, la responsabilité, la justice, le racisme, la déshumanisation, l’indifférence et notre besoin de légèreté pour admettre le tragique absurde de l’existence. Florent Siaud (4.48 Psychose, Toccate et fugue, Les enivrés, Britannicus et l’opéra La beauté du monde), metteur en scène lyrique et hardi, dirige cette création et leurs interprètes Mustapha Aramis, Sabri Attalah, Maxim Gaudette, Daniel Parent, Evelyne Rompré et Mounia Zahzam.

Alger, peut-être 1940. Meursault est accusé d’avoir tué un Arabe en plein jour sur la plage, sous un soleil éblouissant. Malgré l’absurdité de son procès, il accepte la légitimité de la peine venant sanctionner son geste. Montréal, 80 ans plus tard. Au coeur de l’hiver rigoureux, Medi se condamne lui-même pour avoir ignoré, en pleine tempête de neige, un appel à l’aide. Avec À CAUSE DU SOLEIL, déplaçant et replaçant le projecteur qui pointe le geste irrationnel de l’énigmatique Meursault, l’autrice remet l’incriminé en dialogue avec son amie Marie, l’inquiétant Raymond, le vieux Salamano qui bat son chien et l’Arabe sans nom. Et elle entrelace cette histoire de justice d’une autre époque aux émois de Medi, immigré algérien devenu montréalais, et ceux de Camille, sa bien-aimée.

« Pour moi, la résonance de l’art va de soi par des chemins souterrains et étonnants, sans pour autant soumettre l’imaginaire du spectateur à des enjeux immédiats, repérables dans son actualité.  Tout au contraire, le théâtre a le pouvoir d’offrir bien plus qu’une identification directe faisant appel à son propre vécu et à ses propres repères moraux. Il a le pouvoir des rêves, c’est-à-dire la faculté suprême de l’identification à une forme qui n’est pas soi. » précise l’autrice Evelyne de la Chenelière.